
Phare 23 – Hugh Howey
Il est gardien de phare. Non pas au bord de la mer mais au fin fond de l’espace. Il signale aux vaisseaux de passage qu’ils doivent filer au large. Sa balise est le phare 23. Après la guerre, il a demandé à s’isoler loin de tout mais s’y ennuie quand même passablement car il ne voit personne. Alors parfois il hallucine, parle à un caillou qui lui répond…
Et voilà qu’un beau jour débarquent enfin non pas un, non pas deux mais trois chasseurs de primes officiels les uns à la suite des autres. C’est que la proie vaut la peine : Scarlett, en fuite, vaut cinquante millions. Non, répond-il, il ne l’a pas vue. C’est vrai d’ailleurs vu qu’il était occupé à réparer son phare récemment saboté, à l’origine d’un accident mortel. Mais la dame recherchée est bien à bord et il la connaît : Scarlett est son ancienne maîtresse, elle vient le chercher pour qu’il mette fin la guerre. Rien que ça.
J’ai bien conscience qu’en écrivant ce résumé, on dirait qu’il se passe quelque chose dans Phare 23. Le problème c’est que ce quelque chose aurait certainement fait une bonne nouvelle, mais pour ce qui est d’un roman, c’est raté. Passé cinquante pages, le lecteur est déjà plongé dans une somnolence dont l’arrivée des chasseurs de primes ne pourra le tirer.
Incroyable que Hugh Howey, qui nous a proposé le si prenant Silo (avec déjà quelques longueurs, mais supportables) nous propose aujourd’hui un livre de deux cent trente-deux pages qui en compte au moins cent de trop. On espère qu’il n’y a pas laissé tout son talent.
Ça m’apprendra à ne pas terminer une trilogie et à me jeter sur le dernier titre paru…
Hugh Howey sur Mes Imaginaires
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Phare 23 (Beacon 23, 2015) de Hugh Howey traduit de l’anglais par Estelle Roudet, Actes Sud (Exofictions), septembre 2016, 232 pages, 19,80€


12 Comments
Lorhkan
Boum, deuxième mauvaise critique. Ça calme… Je vais peut-être passer mon tour finalement. 😀
Sandrine Brugot Maillard
Si tu veux rester sur une bonne impression de l’auteur, il vaut mieux. Attendons le prochain…
Acr0
C’est vrai que sous un format de nouvelle, le rythme aurait mieux convenu, et encore, je trouve que l’intrigue en elle-même n’est pas folichonne.
Sandrine Brugot Maillard
Oui, je suis d’accord, j’ai juste essayé de ne pas l’enterrer trop profond 🙂
lutin82
100 de trop sur 132!! Waouh! tu lui coupes les pattes au bouquin!
lon
Sandrine Brugot Maillard
232. Tu m’as fait peur, j’ai cru avoir écrit une ânerie… Mais de toute façon, 100 pages de trop, c’est jamais bon 😉
yueyin
Je pensais que Silo (le premier) était déjà formé de deux nouvelles assemblées non ? la première excellente, la seconde très bien 🙂 Je n’ai pas lu la suite par contre, ça vaut le coup ?
Sandrine Brugot Maillard
Non, pas dans mon souvenir. 3 Volumes pour Silo, composés d’un roman chacun : chapitress courts, finissant par un clifhanger parce que d’abord parus en feuilleton autoédité.
Xapur
« Hugh Howey (…) nous propose aujourd’hui un livre de deux cent trente-deux pages qui en compte au moins cent de trop. »
Ouch ! Ça ne donne pas envie !
Sandrine Brugot Maillard
Non, mais ça dégage du temps pour lire des livres plus passionnants 🙂
La Pyrénéenne
Décidément : Cuné a aussi publié un avais assez négatif aujourd’hui, moi qui ai beaucoup aimé Silo, j’aurais pu me laisser tenter mais là, je vais passer du coup !
Sandrine Brugot Maillard
Malheureusement pour Hugh Howey, tous les billets que j’ai lus sur ce roman sont au mieux mitigés, plus souvent négatifs… Rendez-nous l’auteur de silo !!