
Harry Potter et la science – Roger Highfield
Deux parties pour ce livre de lecture très ardue : le fonctionnement de la magie et les origines de la pensée magique. L’auteur s’applique tout d’abord à expliquer de façon rationnelle la magie de Poudlard. Pour expliquer les matches de Quidditch, il fait appel aux diverses substances hallucinogènes qui depuis toujours donnent aux hommes l’impression de voler, à un peuple de Méso-Amérique qui 1 500 ans avant J.C jouaient déjà au quodpot et aux mécanismes physiques qui empêchent l’être humain de voler. Le chapitre sur le choixpeau magique donne lieu à des développements sur les scanners qui permettent d’observer le cerveau (vous y saurez tout sur la magnétoencéphalographie et l’interféromètre quantique supraconducteur) et celui sur les animaux du collège des sorciers à plusieurs longs développements sur le règne animal dont un sur les rapaces nocturnes et leurs capacités à livrer du courrier…
Les chercheurs et scientifiques américains se penchent sur des sujets dont on n’a même pas idée… L’auteur s’attaque ensuite aux origines de la magie et du paranormal, mais arrivé à ce stade, on a déjà refermé le livre en se disant : à quoi bon ? Pourtant les recherches actuelles en anthropologie culturelles sont passionnantes, de même que celles sur « l’automédication des primates [qui] pourrait nous enseigner l’origine de la médecine » ; mais que tout ceci est bien loin du monde de Harry Potter…
Harry Potter et la science, Roger Highfield, traduit de l’anglais par Cédric Perdereau, Flammarion, 2003, 334 pages, 15 euros

